JF Zobrist, pionnier de la libération, inspirateur, modèle… dans l’article de la voix du nord, relayé par B. Rohmer, résume des années d’expérience sur le terrain.
Je vais ici tenter de faire le lien entre Jean-François et Marc Halevy.
Pour moi l’entreprise libérée est une vraie réponse aux cinq grandes ruptures proposées par Marc Halévy : écologique, technologique, économique, organisationnelle, philosophique!
Je fais référence ici à Marc Halévy et le scénario des cinq ruptures et des cinq alternatives.
Pour ma part j’en ai rajouté une sixième que je trouve incontournable : le courage politique, c’est-à-dire trouver des responsables capables de scier la branche sur laquelle ils sont assis pour accéder au monde nouveau qui s’offre à nous aujourd’hui.
1) La rupture écologique
Face à la croissance démographique exponentielle dans un monde fini avec les ressources connues aujourd’hui qui deviennent de plus en plus chères à extraire, il nous invite à passer d’un monde d’abondance à un monde de frugalité. Ce qu’il résume dans le « Moins Mais Mieux ».
2) La rupture technologique
Après Gutenberg en 1450, le passage au numérique en 1983 avec la démocratisation de l’accès à l’ordinateur, pour finir en 1993 avec internet.
Nous avons quitté le monde du mécanique pour celui du numérique, de la machine à l’intelligence.
3) La rupture économique
Les deux piliers de l’ancien paradigme sont l’expansion en masse et la baisse en prix.
Ce modèle n’est plus ni viable, ni vivable. L’économie de masse va s’orienter vers une économie de niches. L’économie des prix devient une économie de la valeur. Il faut, partout, injecter de l’intelligence, du savoir-faire, du talent, de la créativité, de la Virtuosité qui rejette tout ce facile qui ne vaut pas grand-chose et que tout le monde peut faire, pour affronter ce qui est difficile, ce qui est valorisant, valorisé et dont on peut être fier..
4) La rupture organisationnelle
Dans l’entreprise à l’époque de Ford et du ‘’fordisme’’ les salariés étaient très peu qualifiés, peu nombreux étaient les salariés passés par l’école. Aujourd’hui, en occident, l’immense majorité a accès à l’information, la culture, et a intégré les contraintes de l’entreprise.
Le modèle pyramidal, le grand modèle de référence des organisations humaines, est devenu trop lent et trop lourd pour pouvoir affronter, avec efficience, l’effervescence, les turbulences et les complexités de nos environnements socioéconomiques.
Du mode de fonctionnement mécanique régi par les lois, les normes, les règles, les protocoles, nous allons passer aux modes de fonctionnement réticulaires où les interactions priment sur les règles et où les collaborations priment sur les procédures.
5) La rupture philosophique
A la religion du PROGRÈS (apporter le maximum de confort à tous) qui a guidé les actions des hommes du XXième siècle va succéder la SPIRITUALITÉ. Il ne s’agit pas là de parler ni de dogme ni d’église bien sûr.
Nos pouvoirs :
Notre premier pouvoir c’est le plus beau cadeau que la vie nous offre c’est notre pouvoir de décider, de choisir. Alors plutôt que de râler sans cesse, agissons, impliquons-nous, dans l’entreprise comme ailleurs. (Voir ci-dessous la métaphore du colibri et de l’éléphant)
Le deuxième pouvoir qui nous appartient c’est le pouvoir du consommateur et il nous appartient, à travers nos choix de vie, nos modes de consommation, nos gestes quotidiens, de défendre les valeurs auxquelles nous croyons.
Notre troisième pouvoir c’est notre pouvoir d’électeur à travers notre bulletin de vote. C’est là que j’introduis la sixième rupture.
6) La rupture politique
En réponse à ces cinq ruptures et en écho à ce que j’ai dit en introduction de ce texte, je crois que notre responsabilité politique ne se limite pas à l’exercice de notre droit de vote. Appliquer le principe du colibri, c’est résister, chacun à notre niveau, à la logique qui maintient les anciens paradigmes pour lui préférer les nouveaux. Et cela nous pouvons le faire en nous engageant, soit dans un grand parti en jouant au colibri qui veut faire changer l’éléphant, soit dans un petit parti qui si les colibris sont nombreux deviendra grand…regardez bien autour de vous, votre place est libre et n’attend que vous…
Je vous livre cette version de la métaphore.
Le colibri et l’éléphant, parabole Chinoise.*
Un jour, un éléphant vit un colibri couché sur le dos avec ses petits pieds en l’air.
« Mais que fais-tu? » lui demanda l’éléphant.
« J’ai entendu dire que le ciel pouvait s’effondrer aujourd’hui, et je suis prêt à l’aider à tenir le coup, pour qu’il ne tombe pas. » Répondit le colibri.
L’éléphant se mit à rire cruellement :
« Penses-tu vraiment, dit-il, que tes petits pieds pourrait aider le ciel à tenir ? »
Le colibri garda les pieds en l’air, tout voué à son but, et lui répondit simplement :
« Pas seul. Mais chacun doit faire ce qu’il peut. Et c’est ce que je peux faire ! »
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