J’ai cartographié en quatre grandes catégories les réactions des personnes que ce soit après une conférence ou lors de rencontre formelles lorsque je parle de la libération d’entreprise.
Les quatre grandes catégories
Les optimistes rêveurs
qui pensent que l’objectif est facile à atteindre et que le chemin pour y parvenir sera facile… Il est vrai qu’il y a des personnes, que je qualifierais de ‘’papillons’’, qui, dès qu’ils quittent la chrysalide arrivent à déployer leurs ailes et sont tout de suite à l’aise dans la situation nouvelle.
Les désabusés grincheux
qui pensent qu’ils sont capables d’y arriver mais à quoi bon, jusqu’à aujourd’hui les résultats… je ne vois pas en quoi ce changement apporterait quelque chose… De toute façon en France, dans ce pays l’état, les autres, trouveront bien quelque chose pour s’accaparer le fruit de nos efforts…et s’en suit une litanie de plaintes et de gémissements…
Les pessimistes toxiques
Vous y croyez vraiment vous ? Vous êtes un doux rêveur ! Et puis nous, vous savez jamais les gars ne vont évoluer suffisamment…On va dépenser beaucoup d’énergie pour rien…Vous devriez changer de stratégie… Ah TDCSM quand tu nous tiens…
Les optimistes lucides
c’est sûr qu’en faisant toujours plus de la même chose on obtiendra le même résultat. Le jeu en vaut la chandelle. Ne soyons pas naïf, comme pour tout changement nous allons centrer les énergies. On n’a rien sans rien…Et quand j’entends parler les salariés et les patrons de ces entreprises libérées, quand j’entends leur enthousiasme, que je vois Christophe Collignon remercier ses troupes au moment de l’annonce des résultats…je suis tenté…
Oui, parler de l’entreprise libérée est enthousiasmant.
Et non ce n’est pas le pays des bisounours !
Ce n’est pas le pays des bisounours parce que c’est un vrai choix d’organisation du travail. Ce n’est pas une démarche que l’on entreprend juste par philanthropie, par charité ou bonté d’âme mais parce qu’elle permet à la fois de rendre plus efficace, plus créatif, plus productif.
Dans un monde ou l’accès aux savoirs, aux outils, aux méthodes de travail est grand ouvert le seul facteur différenciant se trouve dans l’engagement des hommes. La seule solution est de créer un climat de confiance et de coopération favorisant la libération de l’intelligence et les énergies pour servir celui qui doit être au cœur de l’entreprise : le client.
Deux cas de figures, relativement fréquents, permettent de constater que les conditions de réussite sont réunies :
- Les entreprises n’ont plus grand-chose à perdre…le vide n’est pas loin…
- Le dirigeant a décidé de changer de culture.
- Le chemin pourra alors commencer, il n’est pas aussi incertain que vous pouvez le craindre. Le saut vers l’inconnu, lui, est toujours inquiétant.
Mais vous ne serez pas seul si dès le départ vous savez faire percevoir aux personnes impliquées dans cette marche :
- Qu’elles ont un rôle important et que si elles ne sont pas là il manquera quelqu’un.
- Qu’elles sont invitées, incitées, à prendre les décisions qui concernent leurs activités.
- Qu’elles sont appréciées, pour leur production mais aussi pour qui elles sont.
La première étape consistera à annoncer clairement votre décision.
Ensuite à co-définir clairement le périmètre de la fonction de chacun de manière à créer des ententes et éviter les attentes. Faites le écrire.
Appuyez vous sur les optimistes lucides. Manifestez votre enthousiasme !
Co-définissez les objectifs.
Vouloir libérer l’entreprise n’est pas réservé au dirigeant seul.
Enfin, même si vous n’êtes pas le dirigeant, le ‘’grand chef’’, osez établir ce climat dans votre équipe. Quand vous aurez atteint un niveau de libération suffisamment grand, que l’ambiance dans l’équipe sera entendue, les autres viendront voir comment vous avez fait pour reproduire.
Autres articles sur le même thème :
Pingback: An-Theos Atelier : Libérer le travail pour libérer l'entreprise, le dirigeant et ses salariés. - An-Theos
Pingback: An-Theos Non l'entreprise libérée n'est pas une mode. - An-Theos